L’ancienne Mairie place Victor Droulot construit grâce à un don de Madame Leemans.
Situé en bordure de l’Oise entre Beaumont, fief des Seigneurs de Beaumont, et L’Isle-Adam, cité des Princes de Bourbon-Conti, Mours possède un passé historique certe modeste mais émouvant puisque notre village a toujours su préserver son indépendance face à de si puissants voisins.
Le site web officiel de Mours Val d’oise – Histoire
De la préhistoire à l’époque gallo-romaine
Sépultures gallo-romaines
Les récentes fouilles archéologiques effectuées en 2011-2012 préventivement à l’aménagement du lotissement du Poirier ont permis de mettre à jour les vestiges de Mours du 5e siècle avant JC à l’époque du haut moyen-âge.
C’est le Service départemental d’archéologie du Val-d’Oise (Sdavo) qui a réalisé en mars 2011 la phase préliminaire, le diagnostic, qui a permis de révéler la présence des hommes dans ce secteur de la période gauloise jusqu’à l’époque médiévale sur une superficie de 4,5 hectares.
Vestiges d’un des deux fours à tuiles (époque gallo-romaine)
Les archéologues de l’Inrap ont mené en 2012 une fouille minutieuse et complète des vestiges afin de mieux comprendre l’évolution de l’implantation humaine au fil des siècles et ses activités dans un espace proche d’un franchissement de l’Oise.
Les premiers vestiges mis au jour dessinent plusieurs pôles bien distincts tant spatialement que chronologiquement :
– une zone d’aménagement gauloise délimitée par un vaste fossé d’enclos au sein duquel des indices laissés dans le sol témoignent d’activités domestiques courantes de la vie quotidienne d’autres périodes comme par exemple la présence de fours domestiques du haut Moyen Age mais aussi de rites funéraires avec des sépultures (datation en cours),
– un secteur qui peut s’apparenter à la pars rustica, c’est-à-dire la zone d’activité agricole et domestique ou les bâtiments annexes d’une villa de l’époque antique (villa découverte lors de la construction du complexe sportif avoisinant à la fin des années 60). Avec notamment la présence d’un bâtiment long de 46 mètres ou encore de fours de tuilier, structures imposantes d’un point de vue architectural et assez rares dans les découvertes archéologiques franciliennes pour en souligner l’importance.
– un chemin médiéval qui serpente l’emprise de la fouille du nord au sud.
Il est à remarquer que ce chemin, aujourhui oublié mais révélé, se situe quasiment à l’emplacement de la future coulée verte (zone piétonne, cycliste et espaces vert) qui traversera du sud au nord le lotissement du Poirier. L’histoire balbutie très souvent.
Un four a tuiles (époque gallo-romaine) – le corps de chauffe
Le Moyen-âge
La première mention écrite de Mours remonte au 7e siècle. Sous le nom de MURNUM, notre village apparaît dans des chartes du Campeus Cambiacensis ( Chambly, ville voisine de l’Oise).
Au 9e siècle, des moines de l’abbaye de Saint-Denis s’installèrent au lieu dit la Cella Beati Dyonis (la Villa Saint-Denis).
En 817 au lendemain du Concile d’Aix-la-Chapelle rendant la règle de Saint Benoît obligatoire, une quarantaine de religieux de l’abbaye de Saint-Denis s’installent à Mours pour respecter la règle bénédictine d’où le nom ci-dessous.
En 832 Mours est appelé La Celle-Saint-Denis.
On suppose que ces moines bénédictins à Mours s’installent à l’emplacement de la Ferme Saint-Denis, aujourd’hui Maison des Associations.
On peut aussi supposer, compte tenu des compétences des moines en hydrographie, qu’ils sont à l’origine de l’aménagement du rû du Roy, aujourd’hui rû de Presles, afin d’alimenter le vieux moulin.
Au 13e siècle, Jean, Comte de Beaumont, reconnaît l’appartenance de Mours à l’abbaye de Saint-Denis. Ceci fût confirmé au 15e siècle par Charles de Valois, Duc de Valois et de Beaumont.
Du 16e au 19e siècle
En 1748, le Prince de Conti, prince du sang et cousin du roi, réunit Mours à ses domaines.
En 1789, les Moursiens comme tous les habitants du royaume allèrent à Beaumont rédiger les cahiers de doléance. Sous la Révolution, en 1790, Mours devint une commune du canton de Beaumont, département de Seine et Oise.
En 1824, Mours comptait 124 habitants.
En 1844, un projet de rattachement de Mours à Beaumont fût proposé et abandonné face aux réticences du Conseil Municipal de l’époque.
Dans les années 1874-1875, le chemin de fer apparaît et la gare de Nointel fût construite. Ceci bouleversa évidemment la vie de la région.
En cette fin du 19e siècle, une grande partie de Mours appartenait à Madame Leemans qui fît construire la Villa Saint-Régis en 1882. Cette vaste bâtisse fût tour à tour orphelinat de jeunes filles, hôpital militaire en 1914, résidence des Jésuites puis des officiers allemands pendant la 2e guerre. Elle appartient aujourd’hui à la congrégation des Pères Missionnaires Africains (appelés Pères Blancs en relation avec la couleur de leur habit). Son parc de près de 8 hectares abrite des arbres magnifiques et presque centenaires.
Madame Leemans finança la construction de la Mairie-école devenue aujourd’hui la bibliothèque. Elle possédait aussi la ferme Saint-denis, bâtie sur les bases de la Cella Beati Dyonis du 9e siècle. Cette propriété, léguée aux Pères Blancs par les héritiers de Madame Leemans, a été rachetée en 2001 par la commune qui exerça son droit de préemption urbain. Réhabilitée, elle est devenue début 2003, la Maison des Associations. Elle permet aux associations moursiennes de disposer de locaux. Elle abrite, entre autres, les ateliers de l’association Point de Repère et le Centre de Loisirs. La propriété de Madame Leemans, à la fin du 19e siècle allait jusqu’à la limite du cimetière. Elle comprenait donc les terrains de sport actuels, la rue des près (qui rappelle que cette zone servait de prés pour la ferme Saint-Denis) et la chapelle. Celle-ci fût construite à cette époque sur des plans établis par son fils. Cette chapelle fut restaurée en 1992 et est devenue l’un des symboles du logo de notre village.
En 1890, lors de la construction de la gare de Nointel, la rue de Nointel fût ouverte afin de desservir la voie ferrée, coupant la propriété.
Le rû du roy, dit rû de Presles, la petite rivière qui traverse Mours, n’est pas naturel et fût construit afin d’alimenter des moulins. Sur son cours de 8 km, plus de 8 moulins étaient en action dont 3 à Mours. Les bâtiments de ces 3 moulins ont résisté au temps et sont toujours occupés. Le dernier moulin, dit moulin Poutrel, ferma dans les années 1970.
Les voies de communication et les rivières qui traversent notre village lui donnèrent sa vitalité.
Du début du 20e siècle à nos jours
Les voies de communication et les rivières qui traversent notre village lui donnèrent sa vitalité. Au début du 20e siècle, Mours comptait plus de 80 emplois pour un peu plus de 120 habitants. Les fermes, moulins, fabrique de boutons, blanchisserie et les commerces faisaient vivre notre village. Au début du siècle, la création de l’usine de ciment Poliet donna du travail à plusieurs générations de Moursiens.
Ceci n’empêcha pas les moursiens de se consacrer à la maraîche et de vendre leurs produits sur les marchés des environs.
Les années 1960-1970 virent la fin de ces activités. Mours se mua en un village résidentiel, certains diront dortoir. La construction d’une ZAC de 325 habitants réveilla le petit bourg. Les nouveaux habitants surent se joindre aux anciens. Le nouveau Conseil Municipal, issu des élections de 1977, trouva l’énergie nécessaire pour construire le nouveau village du 21e siècle.
Des réalisations importantes ont été faites en près de 30 années :Groupe scolaire, salle polyvalente, terrains de sports et vestiaires, bibliothèque, ateliers municipaux.
Symboles de ce nouveau millénaire d’histoire moursienne :
Le plus ancien bâtiment de la commune, la Cella Beati Dyonis (la Villa Saint-Denis) est devenu la Maison des Associations.
La villa Montcalm est devenue la Mairie, pourvue d’équipements modernes et entourée d’un parc.
Ainsi, entre l’eau des rivières, les champs et les forêts qui l’entourent, Mours a su préserver son histoire et offre à ses habitants le calme et les conditions d’une vie moderne.
Le Conseil municipal a édité en 2009 le livre d’histoire locale A MOURS AUTREFOIS. Rédigé par Jean LAHOUSSE, historien local, il est à la disposition des foyers moursiens qui ne l’auraient pas encore. Il suffit de s’adresser au secrétariat de Mairie.